8 Avril 2019
Comme une plage blanche sur laquelle elle laisse glisser sa main,
Federica trace, dessine, plie, coupe, assemble ou tord la ligne, les lignes.
Le dessin disruptif prend forme dans l’espace au travers de son médium favori, le carton et nous donne à voir une distorsion des volumes aux lignes pures, élégantes et nous propose d'infinis possibles.
Du carré dont elle s’inspire, Federica déroule un ruban, et transforme ainsi la rigueur arithmétique en lui offrant de nouvelles perspectives soit par la déconstruction de la forme originelle, soit par le déroulé simple d’une ligne aventureuse.
La symétrie devient alors poétique: le carton ondule, l’acier danse.
Parallèllement à la sculpture Federica développe une technique de dessin de paysage qu'elle nomme " Monotypes " .
D’un dessin au format standard elle déploie une cartographie souterraine voire surnaturelle à la manière d’un suaire géologique entrecoupé de tracés rectilignes qui rompent ou scandent les traces, indices de formes, matières gazeuses ou terres noires.
C’est ici l’écho lointain du plié-déplié de ses lignes en volume.
Federica constitue ainsi un alphabet géométrique qui lui est propre et
nous propose de laisser aller notre regard pour nous entrainer vers une cosmogonie nadaluttienne où la trajectoire de la ligne est le fil conducteur de sa créativité.